La marraine du défi, Catherine Destivelle

Rémy Landier et la Course Transatlantique 2014

La marraine du défi

Catherine Destivelle, née le 24 juillet 1960 à Oran, est une grimpeuse et alpiniste française. Initiée très jeune à l’escalade, elle a déjà parcouru à vingt ans les voies d’escalade les plus difficiles des Alpes françaises. Elle devient à la fin des années 1980 une des meilleures grimpeuses mondiales et collectionne records, trophées et distinctions honorifiques. Les années 1990 marquent un virage vers l’alpinisme puisqu’elle participe alors à des expéditions en Himalaya et est la première femme à gravir en hiver et en solitaire les trois grandes faces nord des Alpes. Très populaire, elle a fait l’objet de nombreux reportages et films documentaires.

La première fois que j’ai rencontré Rémy, c’était il y a dix ans sur le plan d’eau d’Apt. Il animait le stage de voile “moussaillon“ où j’avais inscrit mon fils pour lui faire découvrir la voile.
Résultat : Rémy lui a transmis sa passion de l’eau et du vent et fini pour moi les vacances dans les falaises du Luberon ou à la montagne ! Merci Rémy !… Mais je ne lui en veux pas ! Je suis heureuse que mon fils ait une passion ! N’est-ce pas l’essentiel dans la vie ?
Et puis chaque fois que nous allons au plan d’eau, je peux parler avec Rémy.

Cette année, il m’a parlé de son projet de traverser l’Atlantique à la rame. Ça peut paraître complètement incongru mais ça m’a rappelé mon ouverture en solitaire d’une nouvelle voie dans les Drus. Pourquoi ? Parce qu’au moment où je l’ai faite, Gérard d’Aboville réalisait sa traversée de l’Atlantique à la rame ; je pensais donc souvent à lui car il ramait pendant que je grimpais ma paroi centimètre par centimètre. Et puis lorsque j’écoute Rémy raconter la préparation de sa traversée, je me revois préparer mes ascensions, et surtout celle des Drus, où je pensais à chaque détail pour être capable de passer plusieurs jours et nuits pendue à la verticale sans prendre de risque.

Contrairement aux apparences ces projets ne se font pas du tout en solitaire. Nous avons besoin des autres pour les réussir. Bien sûr, nous avons besoin de conseils et d’avis techniques mais cela ne suffit pas. Nous avons aussi et surtout besoin de partager : Entreprendre ce genre de chose uniquement pour soi n’est pas vraiment satisfaisant et surtout ne donne pas toute la force ni la motivation nécessaire pour aller au bout d’un voyage aussi long. Rémy le sait. C’est pour cette raison qu’il souhaite aussi faire participer à son projet, son entourage, ses amis, les enfants malades de l’hôpital de la Timone.

Je le soutiens aussi et encourage tous ceux qui le peuvent à l’aider dans son entreprise. Il va tous nous faire vivre au gré de l’eau pendant 2 ou 3 mois ! J’en ai déjà le mal de mer !…

Catherine Destivelle – 74310 Les Houches